HISTORIQUE DE L'AUBERGE |
A l’aube de ce XXIème siècle, l’auberge maudite existe toujours. A peu de chose près, elle est demeurée en l'état où elle se trouvait ce 2 octobre 1833, lors de l'exécution des époux Martin et de Jean Rochette. Même si, désormais des constructions neuves (un motel, un restaurant et une station service) jouxtent ces bâtiments plus que centenaire, même si le goudron a remplacé les ornières et certains champs alentours, on ne peut que constater la force et la puissance qui se dégagent du lieu. on ne peut non plus ignorer cette inquiétude qui sourd en observant ces lieux chargés d’histoire. |
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Pierre
Martin, et son épouse Marie Breysse, se fixèrent en 1808 dans le hameau
de Peyrebeille. Ils reprenaient, comme métayer, un corps de ferme, le
Coula, succédant ainsi aux parents de Marie. Jusqu'à
leurs arrestations en 1831, ils vont gérer ce lieu d'une main de maître,
le transformant en auberge réputée. Les débuts furent modestes et très
durs, mais les aubergistes se firent rapidement une excellente réputation
grâce à l'attrait de leur table, et au fait qu'ils étaient toujours prêt
à donner la main aux rouliers et aux voyageurs en difficultés. Les
affaires prospérèrent avec une telle rapidité que le couple Martin
acheta bientôt plusieurs terres aux environs de leur auberge, prêtant même
des sommes importantes à plusieurs de leur connaissance. Tout
se passa pour le mieux jusqu'à ce fameux 12 octobre 1831 où ils hébergèrent
un cultivateur de Saint Jean de Tartas, un certain Jean Antoine Enjolras. |
* un rez-de-chaussée comportant une cuisine d'une trentaine de mètres carrés avec une imposante cheminée et un four à pain sous le même auvent. Cette pièce était la pièce principale de l'auberge, son cœur, la pièce où tous les voyageurs étaient accueillis. A gauche de l'entrée, une porte mène à la salle à manger, moins large mais aussi longue que la cuisine. Cette pièce ne servait que lorsque l'auberge recevait des personnes importantes. En enfilade, il existe une troisième pièce, un débarras, où l'on découvre un second four, aussi imposant que le premier, mais plus discret quant à la disposition. La rumeur dévoila que c'était ce four que les époux Martin utilisaient pour brûler les cadavres. |
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Un premier étage avec un long couloir ouvrant sur des petites chambres à
l'allure monacale de part et d'autre. Au bout de ce corridor; on accède
à une chambre un peu plus grande, la chambre des invités de marques.
Enfin, une porte permet d'accéder à l'étage de la grange.
* Un sous sol composé de plusieurs caves sombres, faiblement éclairées par des soupiraux, qui servaient d'entrepôts et de chambres à coucher aux aubergistes, à leur famille et à leurs domestiques. |
C'était
donc une auberge fonctionnelle construite pour accueillir une clientèle
nombreuse. Toutefois, que ce soit dans la cuisine ou dans le couloir de l'étage,
on trouvait de nombreuses portes qui ouvraient sur de nombreux placards.
C'était autant de caches potentielles pour qui voulait faire un mauvais
coup. Ces portes, mystérieuses pour le profane, rendaient l'atmosphère
du lieu un peu plus lourde encore.
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